Un nouvel éco-organisme pour les meubles : ÉcoMobilier

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Pour répondre à l’objectif de recyclage et de valorisation des déchets d’ameublement de la loi Grenelle II, 24 distributeurs et fabricants français de meubles ont créé Éco-Mobilier en décembre 2011. Éco-organisme à but non lucratif, il organise la filière de collecte et de valorisation du mobilier usagé, par la réutilisation, le recyclage ou encore la valorisation énergétique. Il se donne pour objectif d’atteindre le taux de 45% de recyclage d’ici fin 2015 et 80% de valorisation à l’horizon 2017.

En contractualisant avec Éco-Mobilier les collectivités ont le choix entre deux options de soutien financier :

– Un contrat de soutien financier (CSF) : les opérations de la collectivité sont financées dès qu’elle atteint des taux de recyclage fixés pour chaque fraction de la filière ;

– Un contrat territorial de collecte du mobilier (CTCM) pour les collectivités qui transféreront à Éco-Mobilier la prise en charge du tri et du recyclage de ses déchets d’éléments d’ameublement (DEA), au travers de la mise en place d’une collecte séparée, dans une benne dédiée au mobilier.

Le SIRMOTOM, faute de place pour accueillir une benne spécifique, et le SMITOM Nord Seine-et-Marne, dans l’attente de la réhabilitation de ses déchèteries, ont souscrit dans un premier temps un contrat de soutien financier. Les autres syndicats membres du GEDEM 77, les SMETOM, SMITOM-LOMBRIC, SIVOM, SIETOM et SIETREM ont quant à eux contractualisé la collecte du mobilier.

Pour beaucoup les démarrages ont été difficiles avec notamment des retards dans les mises en œuvre. Ainsi le SIVOM attend toujours que soit opérationnelle la collecte dans sa déchèterie principale de Varennes-Jarcy. Les syndicats font également face à de fréquents débordements. Pour y pallier le SMETOM de la Vallée du Loing a dû accepter que les collectes soient effectuées les jours de fermeture, et le SIETOM, dans l’attente d’une seconde benne, doit rebasculer 30% des apports de mobilier dans le tout-venant.

Les déclarations apparaissent également problématiques. Contraignantes et chronophages, elles exigent de fournir une importante quantité de documents et les tableaux s’avèrent fastidieux à renseigner.

Les syndicats sont malgré tout prêts à poursuivre le déploiement. Les tonnages sont importants et semblent en progression. Le SMETOM a par exemple collecté au premier semestre 2015 déjà 185 tonnes sur deux déchèteries, quand le tonnage annuel théorique était estimé à 205. Il ne reste plus qu’à espérer que l’éco-organisme puisse suivre le mouvement et continuer l’équipement en bennes mobilier.