Gaspillage alimentaire, angles de communication multiples

Les syndicats du département ont mis en place différents types d’actions afin de sensibiliser tous les publics à la problématique du gaspillage alimentaire.

 

Les poules

SIRMOTOM : généralisation en 2014 de l’opération test baptisée «Deux poules et un poulailler pour réduire nos déchets» elle a permis de réduire de 10 tonnes la production de déchets en 6 mois.

– Même type d’action au SMITOM du Nord Seine et Marne depuis le début d’année.

– Opération « Adopte un bec » lancée par le SIVOM :  700 poules sur le territoire, en 3 sessions (2013-14-15). Après étude il est estimé que chaque poule peut absorber entre 150 et 200kg de déchets par an.

 

Sensibilisation en milieu scolaire

– Sensibilisation en milieu scolaires par le SIETOM avec récupération d’invendus pour le démarrage des composteurs des écoles. Partenariat avec un collège pilote.

SIRMOTOM : sensibilisation avec distribution d’une table de tri et d’un composteur pédagogique dans deux écoles et sensibilisation programmée dans un Lycée Horticole

SMITOM du Nord Seine et Marne : intervention dans les cantines des établissements scolaires. Ces actions se poursuivent.

SIVOM : Mise en place de composteurs collectifs dans des écoles et centres de loisirs.

SMETOM de la Vallée du Loing : animations scolaires sur le compostage, le gaspillage à la cantine, conseils pour l’installation de composteurs dans les écoles et collèges.

SIETREM : cette problématique est systématiquement abordée en milieu scolaire.

SMITOM-LOMBRIC : installation d’un composteur grande capacité dans un collège et sensibilisation des élèves au compostage.

 

Campagne de communication grand public

SMITOM-LOMBRIC : vaste campagne de communication grand public en 2014. Plusieurs outils de communication déployés (site Internet, bulletins municipaux, insertions presse, affichage et campagne radiophonique). L’ensemble des adhérents a été sollicité pour la relayer. Une nouvelle campagne sera déclinée pendant la SERD 2015.

 

Des outils originaux

SMITOM du Nord Seine et Marne : une cuisine grandeur nature, permet d’aborder les causes du gaspillage alimentaire et ses enjeux. Déployée sur un marché et une grande surface, elle sera à nouveau utilisée pendant la SERD 2015.

SIETOM : des manifestations originales, les Disco-soupes annuelles (2013 et 2014) ou soirée débat avec projection de film.

SIETREM : un quizz, un mémo «Trucs et astuces» pour moins gaspiller, carnets de courses et livres de recettes spécifiques «restes alimentaires», à consulter sur les stands d’animations.

SIRMOTOM : atelier cuisine anti gaspillage.

SMITOM-LOMBRIC : création d’un jeu «Frigo anti-gaspi». Smoothie Party à l’occasion de la Journée Portes Ouvertes.

SIVOM : Organisation de deux « Disco-Soupe » dans le cadre des portes ouvertes annuelles (2014-2015)

 

Les animations en points de vente

Certains syndicats complètent ces opérations par des animations en grande surface, c’est le cas pour le SMITOM-LOMBRIC, le SMITOM Nord Seine et Marne et le SIRMOTOM. Le SIETOM a profité d’un stand sur un marché pour sensibiliser le public en utilisant les pommes invendues pour confectionner des compotes.

Programme Local de Prévention des déchets

Suite à la parution du décret n°2015-662 du 10 juin 2015, la mise en place d’un programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés est devenu obligatoire pour toutes les collectivités en charge de la gestion des déchets. Une volonté déjà énoncée lors du Grenelle II, et transposée dans le Code de l’Environnement (article L. 541-15-1).

Le vote de cette loi intervient alors que de nombreuses collectivités sont déjà engagées, depuis plusieurs années, dans un Programme Local de Prévention (PLP). La question se porte donc sur « l’après PLP », ce type de contrat ayant disparu du catalogue des aides de l’ADEME depuis 2012.

Deux solutions s’offrent alors aux collectivités qui s’engageront dans une politique de prévention : adhérer aux aides «PLP bis» proposées par la Région Île de France, et /ou s’engager dans une démarche plus globale par le biais du dispositif « Territoire Zéro Gaspillage Zéro Déchets » du Ministère de l’Écologie et du Développement Durable.

Ce dernier adopte une forme peu commune : il s’agit d’un appel à projets, dont l’objectif est d’engager les territoires volontaires dans une démarche exemplaire et participative de réduction, réutilisation et recyclage de leurs déchets. Les collectivités retenues auront accès à un accompagnement méthodologique par l’ADEME, sur une période de 3 ans, et pourront bénéficier d’un soutien financier pour la réalisation d’études de faisabilité pour certains projets et pour la mise en place d’une animation territoriale pendant cette période, afin de leur permettre de lancer et de porter leur projet.

Programme Local de Prévention

Les syndicats du GEDEM 77 s’illustrent dans leur participation au Programme Local de Prévention (PLP) des déchets aux côtés de l’Ademe et de la Région Ile-de-France. 

Les précurseurs, le SIVOM de la Vallée de l’Yerres et des Sénarts et le SIETREM, se sont engagés dès 2009 pour un démarrage effectif l’année dernière. 

Les ont suivis dans cet engagement en 2010, le SMITOM-LOMBRIC et le SIETOM. 

Le SIRMOTOM de la Région de Montereau, quant à lui, a fait acte de candidature en 2011. 

Compte tenu de ses services compétents pour organiser et sensibiliser à la prévention des déchets, sa volonté de s’inscrire et de participer activement à ce programme, le SMITOM du Nord Seine-et-Marne a manifesté à plusieurs reprises son souhait d’intégrer le dispositif. Cependant, n’ayant pas la compétence collecte, il n’est pas considéré comme prioritaire vis à vis de l’ADEME et de la Région Île de France.  

Certains des adhérents du SMITOM du Nord Seine-et-Marne ont souhaité que celui-ci mette en œuvre un PLP sur leur territoire, d’autres ont fait acte de candidature directement auprès de l’ADEME et de la Région Île de France. Les résultats seront connus d’ici la fin de l’année. 

Le compostage individuel, un challenge à relever

Une politique incitative 

Les enjeux économiques et environnementaux de la pratique du compostage ont bien été compris par les syndicats du GEDEM 77 qui pratiquent cette politique incitative au compostage depuis plus de dix ans pour certains. Une politique, dont les deux axes privilégiés sont : la vente de composteurs individuels à tarif préférentiel et l’accompagnement personnalisé à la bonne pratique du compostage. 

Les prix de vente des composteurs aux habitants pratiqués par les syndicats varient entre 15 et 33 euros. Les syndicats prennent à leur charge 50 à 60% du coût d’achat, hormis le SIRMOTOM qui prend en charge 100% du coût des composteurs en les mettant gratuitement à disposition de leurs habitants. La Région Île de France et l’ADEME cofinancent les projets compostage aux cotés des syndicats. 

 

Un nouvel axe de communication 

Lettre d’information, site internet, campagnes d’affichages, informations orales dispensées lors de journées « portes ouvertes » ou en réunions publiques, interventions d’Ambassadeurs du tri formés dans le domaine, exposition itinérante, chroniques radio, vidéos… La sensibilisation sur le thème du compostage occupe désormais une place importante dans la communication dédiée aux déchets. Une communication spécifique et nécessaire, qui réclame de dégager du temps ou d’embaucher des agents formés à la question, et qui aboutit parfois à la création d’un service dédié dans les collectivités. 

 

Evaluation et perspectives 

Même si les premiers retours d’enquêtes prouvent que la politique de compostage individuel menée par les collectivités satisfait les ménages, il est encore prématuré pour constater une baisse des tonnages de déchets collectés liée à cette pratique. 

Des syndicats comme le SMITOM-LOMBRIC et le SIETREM font signer aux habitants, à la livraison du composteur, une charte au titre de laquelle ils s’engagent à recevoir un agent une fois par an pour assurer une évaluation du projet. 

Si le compostage individuel s’adresse principalement aux résidents des habitats pavillonnaires, les syndicats du GEDEM 77 étudient la possibilité de développer le compostage dans d’autres contextes que l’habitat pavillonnaire. C’est notamment le cas du SIVOM qui a prévu la mise en place d’opérations de compostage en milieu collectif avec des habitants en résidences mais également avec des écoles afin de composter les restes de cantines et les déchets des espaces verts. 

Zoom sur la Recyclerie du Lombric

Située à Vaux-le-Pénil la Recyclerie du Lombric, première recyclerie de Seine-et-Marne a été inaugurée le 27 avril 2011.

La Recyclerie du Lombric remet en état, puis revend à bas prix, du mobilier et des objets de la vie courante, issus de la collecte des encombrants.
Elle s’inscrit dans une logique économique, sociale et solidaire en participant à la protection de l’environnement, en créant des emplois d’insertion non délocalisables et en proposant un service de proximité aux habitants.

Grâce à la recyclerie, le SMITOM-LOMBRIC contribue à la réduction des déchets incinérés ou stockés et améliore ses performances de recyclage.

Le SMITOM-LOMBRIC qui a porté l’investissement, achat du terrain, construction du bâtiment et financement d’une partie des équipements de travail de la recyclerie, a confié la gestion de ce nouvel équipement à l’association d’insertion AIP Refon. La Recyclerie du Lombric est équipée d’un atelier pour le tri et le conditionnement des DEEE, d’un atelier d’entretien et de réparation des encombrants récupérables, d’une surface de stockage et d’un atelier pour les services techniques du SMITOM-LOMBRIC.

En savoir plus : www.lombric.com

  

Financement

Coût de réalisation recyclerie seule :

1 450 000 €HT

Participation du Conseil régional d’Ile de France :

– 233 235 €HT pour la recyclerie

– 23 700 €HT pour le photovoltaïque

Participation de l’ADEME Ile de France :

– 156 250 €HT pour la recyclerie

– 93 750 €HT pour les équipements de l’AIP Refon